Teddy Ndah révèle les facteurs de risque de la malnutrition aiguë sévère chez les enfants au Cameroun.

Dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, la malnutrition aiguë sévère (MAS) chez les enfants de moins de cinq ans demeure un défi majeur de santé publique. Une récente étude menée par des chercheurs camerounais apporte un nouvel éclairage sur cette problématique, offrant des pistes concrètes pour des interventions ciblées.

En 2024, parue une étude menée par Teddy Ndah et al., publiée dans le “North African Journal of Food and Nutrition Research”, dont l’objectif était de contribuer à la réduction de la malnutrition dans la région de l’Extrême-Nord a examiné les facteurs de risque de la malnutrition aiguë sévère (MAS) chez les enfants âgés de 6 à 59 mois dans le district de santé de Mokolo, au Cameroun. Cette région connaît une prévalence alarmante de MAS, touchant 5,2% enfants de moins de 5 ans.

Résultats clés de l’étude 2024 :

  1. S’agissant des comorbidités : Ndah et son équipe ont découvert que la gastro-entérite, le paludisme et la pneumonie sont fortement associés à la MAS.
  2. Pratiques alimentaires : L’étude révèle également que l’introduction tardive d’aliments complémentaires et une faible diversité alimentaire augmentent significativement le risque de MAS.
  3. Hygiène : Les chercheurs soulignent que le manque de lavage des mains avant les repas et après l’utilisation des toilettes accroît le risque de MAS.
  4. Autres facteurs : Teddy et ses collègues ont identifié l’utilisation de concoctions traditionnelles non hygiéniques , l’absence de supplémentation en vitamine A et les accouchements à domicile comme des facteurs de risque importants.

L’étude de Teddy Ndah, ce brilliant nutritionniste chercheur sortie de l’université de Dschang souligne l’urgence d’interventions ciblées en éducation nutritionnelle et en santé publique pour améliorer l’état nutritionnel des enfants dans cette région. L’ANPC a pris ces résultats à cœur, grâce à ces découvertes, et travaille actuellement sur comment améliorer les interventions à la fois spécifiques à la nutrition et sensibles à la nutrition pour y répondre.